mardi 16 août 2011

Les Raisins de la Colère


Il y a des livres que l’on doit lire par obligation, vous savez, ce genre de livres pour l’école, que l’on dissèquera en classe. Les Raisins de la Colère de John Steinbeck, j’ai dû le lire pour ma rentrée prochaine en prépa, il sera étudié en Français-Philo sur le thème de la Justice. Je vous l’avoue, il y a bien de nombreux liens avec ce thème, mais je ne me suis pas amusée à en faire une liste, préférant le lire comme n’importe quel livre que j’aurais pu choisir moi-même pour le plaisir.

Les Raisins de la Colère a été publié en 1947. Pour vous résumer les grandes lignes de l’histoire :
L’intrigue se situe en Arkansas, Etat américain dont l’activité principale est l’agriculture. Tom Joad est libéré de prison et retourne à la ferme de ses parents. Mais à sa grande surprise, sa famille semble avoir abandonné les lieux, d’ailleurs la ferme est dans un triste état. Après une très mauvaise saison des récoltes, la Banque a en effet chassé les Joad qui ne pouvaient plus payer. Et cela est le cas de très nombreuses familles qui sont parties en direction de l’Ouest, de la Californie, à la recherche d’une meilleure vie. Tom retrouvera les siens et cela sera le début d’une longue quête vers l’Ouest afin de trouver du travail, n’importe lequel, pour avoir suffisamment d’argent pour au moins se nourrir…

« La 66 est la route des réfugiés, de ceux qui fuient le sable et les terres réduites, le tonnerre des tracteurs, les propriétés rognées, la lente invasion du désert vers le nord, les tornades qui hurlent à travers le Texas, les inondations qui ne fertilisent pas la terre et détruisent le peu de richesses qu’on y pourrait trouver. C’est tout cela qui fait fuir les gens, et par le canal des routes adjacentes, les chemins tracés par les charrettes et les chemins vicinaux creusés d’ornières les déversent sur la 66. La 66 est la route-mère, la route de la fuite. »

Ce roman de 639 pages m’a paru très long au début, en raison de longues descriptions, mais il n’en reste pas moins passionnant. En effet, on est complètement immergé dans la misère de la famille Joad. On vit avec eux la difficile route vers la Californie, la difficulté de s’intégrer et de trouver du travail décent comme tous ces « Orkies » qui ont quitté leurs terres. Certains se battent contre toutes les injustices auxquelles ils font face, refusent d’être traités comme des animaux, mais la majorité ne dit rien dans la peur de perdre le peu qu’ils peuvent avoir. Se dire que cela a été la situation réelle de beaucoup de personnes à cette époque-là rajoute quelque chose à cette lecture, que je vous recommande si vous avez le courage de vous y plonger complètement.
Joher

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